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C’est de l’impression 3D… donc ça devrait coûter moins cher !

  • Photo du rédacteur: GigaFourmis
    GigaFourmis
  • 23 sept.
  • 7 min de lecture
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Sur ma chaîne et mon blog GigaFourmis, je partage depuis longtemps ma passion pour l’élevage de fourmis, un univers fascinant que je m’efforce de rendre accessible à tous. Pour aller plus loin dans cette démarche, j’ai créé ma propre marque, Access Fourmis, qui met l’impression 3D au service de cette passion, en proposant du matériel pratique, utile et esthétique, qui est le fruit de plusieurs années d'expérience dans la myrmécologie.


Que ça soit avec ma propre marque ou en tant qu’ambassadeur de Fourmis Shop (marque de fourmilières modulables imprimées en 3D), j’ai parfois été confronté à une minorité de personnes estimant que nos produits sont trop chers, arguant que l’impression 3D, par nature, devrait coûter peu et que nos prix ne refléteraient pas la « vraie valeur » de ces objets.


En découvrant ces critiques, souvent basées sur des idées préconçues, je me suis dis qu'il serait intéressant d’écrire un article pour informer nos abonnés, notamment ceux qui sont clients, des réalités de la création d’objets par impression 3D. Mon objectif ? Éclairer ceux qui souhaitent comprendre les coulisses de notre travail, sans chercher à convaincre ceux dont l’avis, de toute façon, ne changera pas.


Plongeons ensemble dans les dessous de la fabrication additive et découvrons pourquoi ces objets, bien que produits par une technologie accessible, ont un coût qui reflète leur véritable valeur.


Grande colonie de Camponotus nicobarensis, vivant dans un ensemble de nids Fourmis Shop.
Grande colonie de Camponotus nicobarensis, vivant dans un ensemble de nids Fourmis Shop.

Et si vous voyiez les coulisses ?


Lorsqu’on tient un objet issu de l’impression 3D, on pourrait croire qu’il s’agit simplement de quelques grammes de plastique solidifiés. La réalité est bien plus complexe. Derrière chaque produit imprimé en 3D se cachent des centaines d’heures de réflexion, de conception et de tests. Ce n’est pas un simple volume de matière : c’est une solution pensée pour être fiable, durable et adaptée à un usage concret.


Kit d'élevage Bunker-Lab de ma boutique Access Fourmis.
Kit d'élevage Bunker-Lab de ma boutique Access Fourmis.

Des centaines d’heures de conception


Créer un produit imprimé en 3D, ce n’est pas lancer une machine et attendre. Chaque détail compte :


  • Fonctionnalité : l’objet doit répondre à un besoin précis.

  • Compatibilité et intégration : souvent pensé pour s’adapter à d’autres systèmes.

  • Modularité : évolutif selon l’usage.

  • Ergonomie et observation : conçu pour l’expérience utilisateur.


Chaque angle, chaque joint, chaque fixation est souvent le fruit de nombreux prototypes et de tests en conditions réelles.


Testé, retesté et approuvé


Un produit imprimé en 3D n’est pas le fruit d’un coup de chance, il résulte d’une série de prototypes soumis à :


  • Variations d’humidité et de température

  • Manipulations répétées en usage quotidien

  • Contraintes mécaniques ou chimiques spécifiques


Chaque faiblesse identifiée conduit à une amélioration jusqu’à obtenir un produit robuste et validé.


Hublot d'aération du Bunker-Lab.
Hublot d'aération du Bunker-Lab.

Une fabrication locale et exigeante


L’impression 3D exige une chaîne de valeur complète :


  • Fabrication additive (FDM, SLA, SLS, etc.) : avec des tolérances souvent à ±0,05 mm.

  • Matériaux premium : PLA, PETG, TPU, ABS, résines, composites selon les besoins.

  • Assemblages hybrides : inserts, aimants, joints, acrylique et autres pièces usinées.

  • Finitions manuelles : ponçage, polissage, assemblage et contrôle qualité.


Beaucoup d’entrepreneurs, dans l'élevage de fourmis mais aussi dans d'autres domaines, choisissent une production locale pour garder la maîtrise de leur produits et garantir une qualité constante.


Un service client aux petits oignons et un SAV réactif


Les coûts finaux prennent également en compte la qualité du service après-vente. En cas de problème avec nos produits, pas de complications : nous remplaçons ou remboursons rapidement. Tous nos clients sont choyés, et je glisse personnellement un cadeau dans chaque commande. De plus, grâce à la fabrication additive, chaque pièce peut être reproduite ou remplacée rapidement, un atout majeur en cas de besoin. Pour garantir une telle qualité de service, un entrepreneur doit disposer d'un budget conséquent, réduire les prix en maintenant une marge minimale limite la flexibilité et compromet la pérennité de l'entreprise à long terme.


L'emballage et l'expédition représentent également un coût important dans cette 

grande équation. Nous devons acheter du carton, des enveloppes et du papier à bulles

pour la protection. Sans compter l'investissement dans deux imprimantes 

professionnelles pour gérer l'étiquetage et l'impression des stickers que nous ajoutons aux commandes ou apposons sur des produits comme nos bouteilles anti-évasion.


Abreuvoir à fourmis pour petites espèces.
Abreuvoir à fourmis pour petites espèces.


Une présence digitale indispensable


Au-delà de la fabrication, il faut compter la mise en place d’un site e-commerce professionnel : hébergement, design, sécurisation des paiements, suivi des commandes, photos et vidéos. Tout cela fait partie du coût final.


On a demandé à l'IA de nous faire Gigafourmis à la plage qui brasse un max avec son imprimante.
On a demandé à l'IA de nous faire Gigafourmis à la plage qui brasse un max avec son imprimante.

Globalement, cette image illustre la perception qu’ont beaucoup de personnes des profits générés par les objets issus de la fabrication additive (c’est-à-dire l’impression 3D). L’idée reçue est la suivante : “20 € le kilo de PLA, donc le produit devrait coûter presque rien.”


En réalité, un objet “simple” est le résultat de l’addition de nombreux coûts liés à :


  • L’électricité et l’entretien des machines

  • L’amortissement de machines coûteuses

  • L’usure et le remplacement des pièces

  • Plusieurs heures d’impression pour un seul objet

  • La découpe des parties en acrylique

  • L’assemblage et les finitions manuelles

  • Le conditionnement, le stockage et l’expédition

  • La création de notices et supports pédagogiques vidéos

  • Les charges sociales et fiscales liées à l’entreprise


En micro-entreprise (auto-entrepreneur), il faut ajouter le fait qu’il n’y a pas de récupération de TVA, que la TVA n’est pas facturée sous certains seuils, et que les cotisations sociales sont calculées directement sur le chiffre d’affaires (≈ 12,3 % à 21,2 % selon l’activité – service-public.fr, 2025).


Pour des produits comme nos kits Bunker-Lab ou les nids modulables Fourmis Shop, la qualité passe aussi par l’utilisation d'acrylique coulée, un matériau robuste, transparent et idéal pour observer les fourmis. Cependant, ce matériau représente un coût significatif, car nous faisons appel à une entreprise française spécialisée pour la découpe sur mesure. Cette entreprise utilise des machines professionnelles, comme des lasers de haute précision ou des fraiseuses CNC, qui assurent des finitions impeccables adaptées à une production de qualité. Chez Access Fourmis, nous avons nous-mêmes une machine qui permet de réaliser des prototypes, ce qui nous a permis de tester et perfectionner nos designs. Mais pour répondre à une production plus conséquente et maintenir un niveau d’excellence, nous ne pouvons pas nous contenter de cette machine et devons collaborer avec des experts.


Chiffres clés


  • Prix moyen de l’électricité en France (2024) : ~0,25 €/kWh (INSEE, 2024)

  • Coût d’une imprimante 3D premium FDM ±0,05 mm (2025) : 1.000 -2.000 € TTC (revendeurs spécialisés)

  • Charges sociales micro-entreprise fabrication/vente (2025) : environ 12,3 % du CA (service-public.fr, 2025)


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Les coûts invisibles


  • Le temps de recherche et développement et des dizaines de prototypes

  • La gestion logistique : stocks, expéditions, retours

  • Le temps consacré au service client

  • Les frais de communication et de marketing

Tout cela différencie un simple objet en plastique d’un produit pensé, testé, garanti et suivi.

“L’impression 3D n’est pas un raccourci pour faire moins cher. C’est un choix pour faire mieux, plus précis et parfaitement adapté.”

Nous sommes donc plus proche de cette image…


Et là on a demandé à l'IA de nous faire le vrai Gigafourmis, celui qui se bousille toute la journée les yeux sur son ordinateur : entretien des colonies, vidéo, impression 3D, assemblage des produits et expédition des commandes. Ce n'est pas le chantier, je suis très content de mon travail, mais je ne vois pas souvent la plage !
Et là on a demandé à l'IA de nous faire le vrai Gigafourmis, celui qui se bousille toute la journée les yeux sur son ordinateur : entretien des colonies, vidéo, impression 3D, assemblage des produits et expédition des commandes. Ce n'est pas le chantier, je suis très content de mon travail, mais je ne vois pas souvent la plage !

Et si on l’avait fait fabriquer ailleurs ?


Beaucoup imaginent que l’étranger réduirait les coûts. En réalité :


  • Frais de transport (maritimes, douaniers, assurances) alourdissent le budget.

  • Moules industriels coûtent plusieurs milliers d’euros, amortissables uniquement sur de très gros volumes.

  • Risque de copie plus élevé dans certains pays.

  • Qualité et suivi : nécessitent des contrôles qualité réguliers, déplacements et logistique lourde.

  • Charges françaises : identiques lors de la vente en France.


Résultat : produire loin n’abaisserait pas vraiment le prix final, mais ferait perdre en contrôle qualité et augmenterait l’impact environnemental.


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Et face aux géants du low-cost ?


Certes, des plateformes comme Temu, AliExpress ou Alibaba proposent des prix imbattables. Mais ces tarifs s’expliquent par :


  • Des volumes massifs qui diluent les coûts fixes.

  • Des matériaux souvent basiques, sans exigence de durabilité.

  • Une main-d’œuvre à bas coût et des réglementations sociales différentes.

  • Une production délocalisée avec un impact environnemental élevé.


Comparer ces produits à une création locale en impression 3D, c’est comparer deux logiques radicalement différentes :

  • Low-cost industriel de masse vs production artisanale et personnalisée.


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Conclusion & Morale


Le prix d’un produit imprimé en 3D ne se réduit pas à son poids en plastique. C’est le résultat d’une chaîne complète : conception, prototypage, fabrication, assemblage, logistique, charges et service client.


Face aux géants du low-cost, le véritable choix n’est pas seulement financier. C’est un choix de valeurs :

  • Soutenir l’innovation locale.

  • Valoriser un savoir-faire précis et exigeant.

  • Préserver l’environnement en réduisant transports et surproduction.


Moralité : Un produit imprimé en 3D localement n’est pas le moins cher. C’est celui qui a le plus de valeur.


Gamelle MINI DRONE Access fourmis.
Gamelle MINI DRONE Access fourmis.

Remerciements


Un immense merci à tous ceux qui soutiennent mon travail en achetant du matériel sur Access Fourmis, chez Fourmis Shop ou auprès de mes autres partenaires ! Grâce à votre confiance, je peux continuer à faire vivre ma chaîne et mon blog GigaFourmis, investir dans du matériel de qualité et m’entourer d’une équipe (comme récemment un monteur vidéo pour les formats longs) pour produire tout le contenu que j’ai envie de partager avec vous : vidéos, articles, concours et lives.


Votre soutien rend cette aventure possible, et je vous en suis profondément reconnaissant ! À ceux qui découvrent mon univers, sachez que mes tutoriels, comme mon guide débutant, sont là pour aider gratuitement des milliers de passionnés à réussir leur élevage, et que, un simple like, un commentaire sur une vidéo ou un achat sur ma boutique ou une boutique partenaire fait une énorme différence.


J’adore recevoir vos messages, vos retours et surtout vos vidéos montrant vos réussites dans l’élevage – c’est ma plus belle récompense ! Merci du fond du cœur !


Vidéo de présentation de mon kit d'élevage Bunker-Lab.


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